Sommaire

• L’eau – un solvant
• Équilibre électrolyte et bilan hydrique
• L’eau – un système de transport
• Équilibre acido-basique
• Régulation thermique par l’eau
• Pénurie d’eau
• Approvisionnement en eau lors de températures élevées

L’eau – un solvant

En tant que solvant l’eau dilut le bol alimentaire et favorise ainsi son mélangement. Les nutriments solubles sont extraits des aliments et absorbés. En plus de cela, diverses enzymes sont actives uniquement lors qu’elles sont diluées. L’eau améliore ainsi la conversion alimentaire.

La quantité de liquide dans l’intestin décide de l’activité de la flore intestinale. L’eau renforce la santé de l’intestin et de cette façon la défense immunitaire de l’organisme.

Les toxines et produits finaux du métabolisme sont excrétés par les reins et nécessitent pour cela un certain minimun en eau.

Équilibre électrolyte et bilan hydrique

Les oligoéléments et minéraux ingérés sont aussi dillués dans l’eau corporelle. Le sodium, potassium, magnésium, calcium, phosphate, sulfate et chlorure remplissent de multiples fonctions du métabolisme dans leur rôle d’électrolytes. Grâce à divers systèmes de répartition ils permettent l’activité nerveuse et musculaire et la fonction cardiaque. En plus, leur devoir consiste dans le maintien des stocks hydriques à un niveau suffisant afin d’assurer le fonctionnement de la circulation.

L’objectif de l’organisme est le maintien d‘un bilan équilibré entre l’approvisionnement et l’excrétion. L’organisme est approvisionné en eau par l’ingestion de buvées ou d‘aliments ainsi que par les processus d’oxydation du métabolisme produisant de l‘eau. Finalement elle est excrétée par la peau, la respiration, les fèces, l’urine et le lait.

La production d’un litre de lait nécessite 4-5l d’eau. Une performance laitière de 40kg par vache par jour avec une température ambiante de 27°C requis environ 150l d’eau. Des rations avec des quantités d’aliments concentrés importantes ont une moyenne élevée de matière sèche. Le cas échéant, la quantité d’eau ingérée par le biais de la ration est restrainte.

L’eau – un système de transport

L’eau se trouve dans les vaisseaux sanguins, en tant que composant du sang et dans les vaisseaux lymphatiques en tant que liquide lymphatique. Dans ces cas-là, l’eau fait partie d’un système pour le transport de l’oxygène, des cellules, d’hormones, d’enzymes, de nutriments, d’immunoglobulines, de produits métaboliques, etc.

Des processus hormonaux et neuronaux complexes nécessitent une production, transformation et dégradation de substances et structures en continue et demande une logistique optimale: Le bon élément doit être au bon moment au bon endroit.
Aussi, chaque cellule du corps contien de l’eau. La concentration des élecrolytes qui y sont dillués, en particulier le potassium, a besoin d’être maintenu à un niveau constant afin d’assurer le bon fonctionnement des processus métaboliques.

Équilibre acido-basique

Cela est aussi le cas pour des concentrations d’ions hydrogènes. Une acidification (acidose métabolique) de l’organisme peut résulter d’un surplus en protéines, particulièrement lorsque les réserves en protéines propres au corps sont dégradées lors d’une ingestion d’aliments trop faible. Mais aussi les acides organiques, tel que le lactate (acidose du rumen) ou les cetoacides (cetose), autant que les nutriments riches en sulfate ou en phosphate peuvent être responsables d’un surplus de protons dans le sang.

Le bicarbonate agit comme substance tampon et lie les ions hydrogènes ainsi que les ions ammonium, qui sont crées lors du métabolisme protéique (cycle de l’urée dans le foie). Dans le cas d’une acidose le taux de synthèse de l’urée dans le foie diminu afin de réduire la quantité de bicarbonate.

Régulation thermique par l’eau

La température du corps doit elle aussi être maintenue à un niveau constant. Elle varie entre autour des 37°C. Déjà à partir de 42°C il y a un risque de dénaturation de la protéine.

L’eau participe à la régulation thermique du corps par la transpiration, donc l’évaporation de l’eau par la peau et par une respiration accélérée, donc par les voies respiratoires.

Pénurie d’eau

Une pénurie d’eau entraine une baisse des performances, une réduction de l’activité physique et peut finalement provoquer des crampes musculaires ou une incapacité à se relever. La réduction de l’activité physique peut s’expliquer par le fait que l’eau est un élément essentiel à la production du liquide synovial.

Lors d’une pénurie d’eau le sang s’épaissi, les tranports se ralentissent et les produits de réaction et de dégradation ne sont plus mis à disposition ou alors évacués et excrétés à temps. En même temps, la fonction de pompage du coeur est plus fortement sollicitée et le besoin en énergie augmente.

Un approvisionnement légèrement insuffisant en eau provoque déjà une cumulation des produits métaboliques, étant donné qu’ils ne sont plus dilués suffisament ni excrétés. Ils ralentissent le métabolisme et ainsi la performance et accélère le vieillissement des cellules.

Approvisionnement en eau lors de températures élevées

En plus de sa fonction en tant que solvant et moyen de transport pour les nutriments et les déchets, l’eau est nécessaire pour la régulation thermique du corps. Par conséquent, il existe une forte corrélation avec la température ambiante. Cela signifie qu’à des températures de 25 à 35 °C, le besoin en eau est de 4 à 10 l / kg de MS ingérée et au-dessus de 35 °C il est de 8 à 15 l / kg de MS ingérée. En cas de chaleur, le besoin en eau augmente, car l’eau s’évapore par la peau et la respiration dans le cadre de la thermorégulation de l‘organisme. Si ce besoin supplémentaire n’est pas comblé, les microbes dans le rumen et l’intestin meurent. En conséquence, la fermentation dans le rumen peut être troublée et la conversion alimentaire est réduite.

En même temps, la quantité de fourrage ingérée est réduite si le fourrage demeure plus longtemps dans le rumen. Le taux protéique et le taux butyreux du lait baissent. De même pour la quantité de lait, dont la réduction s’explique par une baisse du taux de glucose en raison du faible rendement énergétique dans le rumen et dans l’intestin. En conséquence moins de lactose est produite. En même temps la quantité d’eau disponible n’est pas suffisante pour la production de lait, qui suit le principe de l’osmose.

Un déficit en eau réduit la teneur en eau dans le sang qui par conséquent s’épaissi. Le débit est moindre, la quantité de nutriments dissolus diminue et ils ne parviennent que lentement à leur destination. En outre, la détoxification diminue et les déchets s’accumulent. La pression osmotique dans les cellules diminue. Elles ne peuvent plus exercer leurs fonctions spéciales et finissent par mourir prématurément. Les cellules de la muqueuse intestinale sont particulièrement concernées car elles empêchent aux pathogènes provenant du monde extérieur de pénétrer à l’intérieur du corps. Cette barrière de protection peut se fissurer et finalement laisser passer les pathogènes qui ainsi pénètrent le tissu corporel avec des conséquences fatales.

Une carence nutritionnelle et un manque d’oxygène ainsi que la charge de substances nocifs réduisent l’activité physique de l’animal. La température corporelle augmente et en conséquence plus de microorganismes meurent. Le résultat est un cercle vicieux avec comme conséquences des inflammations du pis avec une sépticémie, une insuffisance hépatique ou aussi une insuffisance cardiovasculaire. Des conséquences fréquentes à long-termes sont les trouble au niveau de la fertilité.

Des périodes de chaleur de plus en plus longues et avec des températures de plus en plus élevées obligent à reconsidérer l’approvisionnement en eau des vaches et à procéder à des ajustements afin de réduire les dommages économiques liés aux baisses de performances, aux problèmes de santé (par exemple des inflammations de mamelles et des effets tardifs dans le contexte de la fertilité) et des décès.

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