Comprendre le tarissement !

Les vaches taries ne donnent pas de lait, mais elles ont quand même besoin de nourriture, d’espace et d’attention. Un moment en apparence peu productif dans la vie d’une vache et peu satisfaisant pour l’éleveur. Il n’est pas facile de maintenir l’équilibre entre une ingestion de fourrage suffisante et un éventuel engraissement des animaux, les changements d’alimentation mettant à rude épreuve le métabolisme. Et puis, les vaches performantes qui donnaient encore près de 25 litres de lait au moment du tarissement… c’est vraiment dommage pour tout ce lait.

Presque tous les éleveurs ont eu ces pensées à un moment ou à un autre. Afin de résister à la tentation de raccourcir drastiquement la période de tarissement ou même de ne pas du tout cesser la traite, il est important de comprendre pourquoi nous tarissons les vaches – et pourquoi une bonne gestion des périodes de tarissement présente de nombreux avantages.

Que se passe-t-il lors de la période du tarissement ?

N’oublions pas que lorsqu’on parle d’une vache en période de tarissement, on parle en fait de deux animaux !

Pour la vache, la période de tarissement est un moment de préparation au vêlage et au début de la lactation. Pour les génisses, la mamelle se forme pour la première fois, les animaux en première lactation doivent activer le fonctionnement de cet organe. À partir de la deuxième lactation, le tissu conjonctif de la mamelle a tendance à augmenter pendant la période de tarissement. La mammite subclinique peut guérir et des conditions optimales pour élaborer un colostrum de qualité élevé sont créées. L’énergie utilisée pour la production laitière pendant la lactation profite désormais au veau et à la régénération de la mamelle.

Pour le veau en pleine croissance, la période de tarissement est importante car cette phase est décisive pour la création des conditions de base avec lesquelles il va démarrer sa vie.

Les performances de la génération suivante

La productivité et la vitalité des veaux sont influencés de manière décisive au cours des dernières semaines de gestation. Comme dans la plupart des exploitations, les veaux sont issus de vaches composant le troupeau, on peut donc dire : en période de tarissement, les bases pour de bonnes performances futures du troupeau sont posées. Durant cette période, le stress thermique, les carences en nutriments et les maladies maternelles ont un effet non seulement sur la nouvelle génération, mais aussi sur les suivantes ! En revanche, les veaux des vaches alimentéesde manière optimale sont plus résistants, moins souvent malades (et lorsque c’est le cas moins grièvement), affichent des gains plus élevés et donnent plus de lait durant leur carrière.

Ce qui est particulièrement remarquable : c’est que les veaux issus de mères ayant souffert de stress thermique pendant la période de tarissement ont un poids à la naissance inférieur et ne rattrapent généralement leurs congénères qu’au cours de la deuxième année. Le problème est qu’au cours de la deuxième année, le gain de poids n’est pas tant en taille qu’en graisse. Il en résulte des petites génisses plutôt grasses. Et cela conduit à son tour aux problèmes bien connus…

Kuh mit Kalb

Les performances de la génération suivante

La productivité et la vitalité des veaux sont influencées de manière décisive au cours des dernières semaines de gestation. Comme dans la plupart des exploitations, la progéniture est issue des propres rangs, on peut donc dire : en période de tarissement, les bases pour de bonnes performances futures du troupeau sont posées. Le stress thermique, les carences en nutriments et les maladies maternelles ont même un effet non seulement sur la prochaine, mais aussi sur la troisième génération de la progéniture ! En revanche, les veaux des vaches affourragées de manière optimale sont plus résistants, moins souvents malades (et lorsque c’est le cas moins gravement), affichent des gains plus élevés et donnent plus de lait par la suite.

Ce qui est particulièrement remarquable : les veaux issus de mères ayant souffert de stress thermique pendant la période de tarissement ont un poids à la naissance inférieur et ne rattrapent généralement leurs congénères qu’au cours de la deuxième année. Le problème est qu’au cours de la deuxième année, le gain de poids n’est pas tant en taille qu’en graisse. Il en résulte des petites génisses plutôt grasses. Et cela conduit à son tour aux problèmes bien connus…

Risque de mammite

Oui, la période de tarissement comporte un certain risque pour le développement de la mammite. Mais d’un autre côté, une mammite subclinique en cette période a plus de chance de guérir complètement. Si l’on établit un équilibre à ce niveau, le nombre de mammites qui guérissent est nettement supérieur à celui des nouvelles infections.

D’ailleurs, le raccourcissement de la période de tarissement n’aide pas du tout dans ce contexte, car la période la plus risquée pour le développement d’une nouvelle mammite se situe au tout début et à la toute fin de la période de tarissement. Si nous la raccourcissons à moins de 30 jours, nous ne faisons que réduire le temps non problématique entre les deux phases à risque (voir graphique), ce qui finalement aggrave le problème.

? Découvrez ici comment vous pouvez renforcer la santé des mamelles de vos animaux.

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Rendement laitier

Comme seule la phase de guérison et de régénération est raccourcie, une période de tarissement raccourcie ne contribue pas à la santé de la mamelle, mais la met plutôt en danger. Les vaches en lactation avec un nombre de cellules élevé sont particulièrement touchées. En outre, ce raccourcissement peut entraîner une diminution du rendement laitier lors de la lactation suivante à cause d’un processus de régénération insuffisant et de la réduction de la production denouvelles cellules productrices de lait.

Pour les primipares, cela a un effet significatif sur la production de lait de la deuxième lactation. Dans les lactations suivantes, l’effet est un peu moins important, mais toujours perceptible.

Métabolisme et fertilité

Toutefois, une période de tarissement raccourcie a également des effets positifs sur le métabolisme et la fertilité de nos vaches laitières : l’intervalle vêlage-vêlage est considérablement réduit, tandis que le taux de reussite à l’insémination augmente. Le déficit énergétique après le vêlage est plus faible, tout comme le risque de cétose.

Raccourcir la période de tarissement: oui ou non ?

Comme dans beaucoup de cas, la réponse est: tout dépend de la vache.

  • Lors de la première lactation, un raccourcissement de la période de tarissement n’est absolument pas conseillé en raison des pertes de performance attendues pour la deuxième lactation.
  • Chez les animaux à partir de la deuxième lactation, un raccourcissement de la période de tarissement pour un soulagement métabolique ciblé peut certainement être envisagé. Ce sont surtout les animaux à haut rendement laitier qui en profiteront au moment de la période de tarissement prévue. Toutefois, une condition préalable est une très bonne santé de la mamelle ! Néanmoins, la durée du tarissement ne doit pas être inférieure à 30 jours.
  • En revanche, pour les animaux présentant une infection existante par des agents pathogènes de la mammite associée à l’environnement sanitaire du troupeau ou une production laitière déjà faible, une prolongation de la période de tarissement est conseillée.

Trucs et astuces pour la période de tarissement

Avant la période de tarissement:

Une alimentation préparatoire à partir d’environ deux semaines avant la période de tarissement prévue est conseillée dans tous les cas – d’une part, pour réduire la production laitière, d’autre part, pour atténuer le changement métabolique dû à la modification des rations alimentaires des vaches taries. Si possible, il est également conseillé de réduire de moitié la fréquence de traite.

En début de tarissement:

Le risque de nouvelles infections est particulièrement élevé au début de la période de tarissement. Mais vous pouvez faire quelque chose : L’hygiène des mains et du matériel lors de la période de tarissement est particulièrement importante. L’utilisation de produits d’étanchéité pour les trayons est absolument recommandée afin de rendre encore plus difficile la pénétration des agents infectieux dans la mamelle pendant cette phase sensible. La vache concernée ne doit pas pouvoir se coucher pendant au moins une demi-heure, voir plus. La meilleure des solutions est de maintenir la vache debout sur une surface propre, sans litière, et de lui offrir de la nourriture.

En période de tarissement:

Réduction des contacts
Afin de réduire la production laitière le plus rapidement possible, il convient de réduire tous les « contacts et stimulis » qui encouragent la production laitière. Cela inclut non seulement le contact avec les veaux, mais aussi le contact visuel et auditif avec la salle de traite et les vaches en lactation.

Un cadre propre
Plus la concentration de germes est faible, mieux c’est ! Un box de stabulation séparé, divisé en deux parties en fonction du concept alimentaire serait optimal pour les animaux en stabulation lors de la période de tarissement. Des zones de repos propres et sèches et des pâturages maigres sont de bonnes conditions préalables, voir aussi « Pâturage pour les vaches taries ? »

Contrôles
En particulier dans les phases de risque de mammite (voir ci-dessus), il convient d’effectuer des contrôles quotidiens des mamelles afin de pouvoir intervenir à temps si nécessaire. Une fois la phase critique terminée, des contrôles hebdomadaires sont généralement suffisants. Le trempage occasionnel des trayons ne fait jamais de mal et il est systématiquement recommandé la dernière semaine avant le vêlage.

Alimentation
Un début de lactation en douceur est fortement lié à la qualité de l’alimentation pendant le tarissement !
? Découvrez ici plus d’informations à ce sujet dans notre guide d’alimentation des vaches taries.

Programme d’éclairage
L’influence de la durée du jour sur nos vaches laitières est souvent sous-estimée : les vaches donnent jusqu’à 3,0 kg de lait en plus par jour lorsque l’éclairage lumineux est prolongée grâce à la lumière artificielle !
Afin de ne pas perdre cet avantage en raison d’un effet d’accoutumance, les vaches taries doivent bénéficier de périodes à la lumière du jour plus courtes : 8 heures de lumière et 16 heures d’obscurité leur suffisent, de sorte que le rapport puisse ensuite être inversé en début de lactation avec 16 heures de lumière et 8 heures d’obscurité. Dans la phase de lumière, environ 100-200 lx devraient arriver au niveau de la tête des animaux.

Du frais !
Les animaux sont en fin de gestation ! Le stress dû à la chaleur est particulièrement dur à supporter pour ces vaches. Les garder dans de vieux bâtiments avec une forte chaleur ou dans des pâturages sans abri pendant cette phase physiquement très éprouvante peut avoir des conséquences fatales. Les génisses en tarissement souffrant du stress thermique mangent moins ! Elles sont plus sensibles aux troubles métaboliques après le vêlage et donnent également beaucoup moins de lait lors de la lactation suivante !

Pâturage pour les vaches taries ?

Le pâturage sur des prairies riches et productives n’est pas recommandé pour les vaches taries, tout simplement parce que l’ingestion alimentaire ne peut être contrôlée et que les vaches ont tendance à devenir grasses. Néanmoins, le pâturage a des effets positifs évidents sur la santé des vaches taries. La solution optimale est donc ce qu’on appelle un « pâturage de promenade » : un pâturage aussi light que possible (sur un paillasson = prairie après une coupe ou pâturage) qui permet aux animaux de se déplacer beaucoup à l’air libre. Cela permet non seulement de prévenir les maladies des onglons et des articulations, mais aussi de faciliter la mise-bas des vaches.

Une ration pour vache tarie correctement équilibrée est alors fournie dans un lieu d’alimentation approprié. Il est essentiel, surtout par temps de chaleur, de prévoir des abris ombragés et une réserve d’eau suffisante !

Nous aidons vos vaches à traverser la phase de transit !

Pour une gestion optimale de la phase de transit, nous mettons à votre disposition toute une gamme de produits parmi lesquels vous pouvez choisir. Ainsi, vous soutenez activement les vaches et les veaux dans cette phase cruciale, et ce selon vos besoins !

Vous avez des questions ? Contactez-nous – nous serons heureux de mettre au point un concept personnalisé pour vos vaches taries. Contactez-nous dès maintenant !

 

 

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